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Page:Austen - Orgueil et Prevention 1.djvu/65

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ET PRÉVENTION

d’être venue toute seule. Le second n’était occupé que de son déjeûner.

Aux questions qu’elle fit sur la santé de sa sœur, elle ne reçut pas de réponse bien satisfaisantes : Mlle Bennet avait eu de la fièvre et, quoique levée, n’était pas assez bien pour quitter la chambre. Élisabeth désira d’y être conduite sur-le-champ, et Hélen, qui n’avait osé prier sa sœur de venir, par crainte de causer trop d’inquiétude ou de dérangement, témoigna le plus vif plaisir en la voyant. Elle n’était pas en état de parler beaucoup ; et quand Mlle Bingley les laissa seules, elle ne put que dire à sa sœur combien elle était reconnaissante de toutes les bontés que ces dames avaient pour elle. Élisabeth s’occupa en silence de la soigner.

Quand le déjeûner fut fini, les deux sœurs vinrent les joindre, et Élisabeth commença elle-même à les aimer lorsqu’elle vit la tendre sollicitude qu’elles témoignaient à Hélen. Le chirurgien du lieu vint et, ayant examiné la malade, dit, comme on pouvait l’imaginer,