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Orgueil

auraient nui au bonheur de ses parens.

« Eh bien, Lizzy, dit un jour Mme  Bennet, quelle est maintenant votre opinion sur cette triste affaire d’Hélen ? Quant à moi, je suis décidée à n’en plus parler : je l’ai dit l’autre jour à ma sœur Philips ; mais il est donc vrai qu’elle n’a point entendu parler de lui, pendant son séjour à Londres : enfin, tout ce que je puis dire, c’est que sa conduite est celle d’un malhonnête homme, et je ne pense pas que désormais on puisse espérer de les voir unis. Je n’entends rien dire de son retour à Netherfield ; cependant j’ai questionné, à ce sujet, tous ceux qui auraient pu le savoir.

» — Je doute qu’il revienne jamais à Netherfield.

» — Tant mieux pour lui, personne ne désire le revoir ; mais, moi, je dirai toujours qu’il s’est bien mal conduit avec ma fille, et si j’avais été elle, je ne l’eusse point souffert… Enfin, ma consolation est qu’Hélen en mourra de chagrin, et alors il se repentira d’en avoir agi ainsi avec elle. »