Page:Austen - Orgueil et Prevention 2.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
53
ET PRÉVENTION

la regardant attentivement, se réjouit de la voir aussi belle, aussi bien portante que de coutume ; sur l’escalier était une troupe de petits enfans, trop impatiens d’embrasser leur cousine, pour rester au salon, mais aussi trop timides, ne l’ayant point vue depuis un an, pour approcher davantage ; tout fut et joie et bonheur, le jour se passa fort agréablement, la matinée à faire des emplettes, le soir au spectacle.

Alors Élisabeth prit place auprès de sa tante, et sa sœur fit le sujet de leur premier entretien ; elle apprit avec plus de chagrin que de surprise qu’Hélen, malgré tout son courage, laissait parfois apercevoir sa tristesse ; il y avait cependant tout lieu d’espérer, que cela ne pourrait durer long-temps.

Mme Gardener alors plaisanta sa nièce sur la retraite de Wickham, et loua surtout l’indifférence avec laquelle elle se voyait ainsi délaissée.

« Mais, ma chère Élisabeth, ajouta-t-elle, cette Mlle King est-elle aimable ? Je