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ORGUEIL

voir tous les jours ; et quant à Purailodge, les attiques sont affreux. »

Pendant que les domestiques étaient présens, son mari la laissa parler sans l’interrompre, mais dès qu’ils se furent retirés : « Madame Bennet, lui dit-il, avant que vous n’arrêtiez une de ces maisons, ou toutes même, pour votre fille et votre gendre, entendons-nous, je vous prie, il en est une dans le voisinage où ils ne seront jamais admis : je ne veux point paraître approuver leur imprudence, en les recevant à Longbourn. »

Une vive dispute suivit cette déclaration, mais M. Bennet fut inébranlable, ce qui donna bientôt lieu à une autre scène encore plus animée, car Mme Bennet vit avec horreur et étonnement que son mari ne voulait pas lui faire la moindre avance pour acheter les habits de noces de sa fille. Elle ne pouvait concevoir que son ressentiment fût poussé au point de refuser à Lydia un avantage sans lequel son mariage lui paraissait à