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Page:Austen - Orgueil et Prevention 3.djvu/137

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ET PRÉVENTION.

recevoir, offrant de la servir en tout ce qui dépendrait de lui ; mais il trouva Lydia fort peu disposée à écouter ses avis. Elle ne se souciait d’aucun de ses parens ; elle n’avait nul besoin de ses services, et ne voulait point surtout se séparer de Wickham ; elle était sûre qu’ils se marieraient un jour ou l’autre. Peu lui importait que cela se fît maintenant ou plus tard, puisque telle était sa confiance : il pensa qu’il ne restait plus d’autre ressource que de conclure promptement leur mariage. Dès sa première entrevue avec Wickham, il apprit facilement qu’il n’avait jamais eu la moindre intention de l’épouser ; des dettes d’honneur très-pressantes l’avaient obligé, il l’avouait, à quitter le régiment, et il ne se faisait aucun scrupule d’attribuer à l’étourderie, à la vanité de Lydia toutes les suites fâcheuses que pouvait entraîner sa fuite. Il comptait donner sur-le-champ sa démission ; il n’avait point encore formé de plan pour sa conduite future : il fallait bien qu’il allât