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ORGUEIL

son oncle et de sa tante, elle ne resta avec eux qu’assez de temps pour connaître leur opinion sur M. Bingley, qui était des plus favorables, et les quitta pour aller s’habiller.

Mais elle n’avait nulle raison de craindre la curiosité de M. et Mme Gardener, ils ne désiraient aucunement forcer sa confiance. Tout leur disait que M. Darcy était bien mieux connu d’elle qu’ils ne l’avaient d’abord imaginé, qu’il en était même fort épris. Mais s’ils en avaient assez vu pour être vivement intéressés, ils pensaient aussi que la moindre question à ce sujet serait, de leur part, fort indiscrète.

Prendre de M. Darcy une opinion favorable, était maintenant l’objet de leurs désirs, et le peu qu’ils avaient vu de lui ne devait que les satisfaire. Ils ne pouvaient être insensibles à ses civilités et, s’ils eussent tracé son caractère, d’après leur propre sentiment et les rapports de la femme de charge, sans égard à aucune circonstance précédente la société d’Her-