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ORGUEIL

fera pas de peine. Lydia vint demeurer avec nous, et Wickham eut permission de la venir voir tous les jours. Quant à lui, je l’ai trouvé tel que je l’avais vu dans Herfordshire, mais je ne vous dirais pas combien j’ai été peu satisfaite des procédés de Lydia durant son séjour avec moi, si je n’avais entrevu par la dernière lettre d’Hélen, que sa conduite, à son arrivée chez ses parens, n’a pas été plus raisonnable ; par conséquent, ce que j’ai à ajouter ne saurait vous causer de nouveaux chagrins. Je lui ai parlé plusieurs fois de la manière la plus sérieuse, lui représentant le tourment, les angoisses, que sa coupable conduite avait causés à sa famille, la honte dont elle s’était elle-même couverte. Si elle m’a entendue, c’est vraiment un bonheur ; car je suis sûre que jamais elle ne m’a écoutée. Parfois j’en étais indignée, mais alors me rappelant ma chère Élisabeth, ma bonne Hélen, pour l’amour d’elle je prenais patience. M. Darcy revint au jour mar-