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ORGUEIL

Hélen la regarda d’un air de doute :

« Oh Lizzy ! cela n’est pas croyable ; je sais quelle aversion vous avez toujours eue pour lui.

» — Vous ne savez ce que vous dites ! d’ailleurs, le passé doit être oublié ; peut-être ne l’ai-je pas toujours aimé comme je l’aime maintenant ; mais dans un cas pareil trop de mémoire serait impardonnable : voici la dernière fois que je veux moi-même me le rappeler. »

Mademoiselle Bennet ne pouvait revenir de sa surprise ; Élisabeth l’assura de nouveau, et encore plus sérieusement qu’elle lui disait la vérité.

« N’est-ce pas un rêve ? cela peut-il être ! cependant, il faut bien vous croire, s’écria Hélen. Chère bonne Lizzy ! je voudrais, oui, je dois vous féliciter, mais, êtes-vous certaine ?… pardonnez cette demande, êtes-vous certaine de pouvoir trouver votre bonheur avec lui ?

» — Il est déjà décidé entre nous que nous serons les plus heureux époux qui existent dans l’univers. Mais, Hélen,