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ORGUEIL

més du même désir, ce qui concernait leur départ fut bientôt arrêté.

« Mais que faire au sujet de notre invitation à Pemberley, dit Mme Gardener. John nous a dit que M. Darcy était avec vous lorsque vous nous avez envoyé chercher ; cela est-il vrai ?

» — Oui, et je lui ai dit que nous nous trouvions forcés de manquer à notre parole ; cette affaire est terminée.

» — Quelle affaire est terminée ? répétait sa tante en courant dans sa chambre se préparer au départ ; se pourrait-il qu’ils fussent assez bien ensemble pour qu’elle lui pût confier la vérité. Oh, que ne le puis-je savoir ! »

Mais les souhaits étaient vains, ou du moins ils ne pouvaient servir qu’à la distraire pendant l’heure qui précéda leur départ. Si Élisabeth avait eu le temps d’être oisive, elle serait demeurée convaincue que toute occupation était impossible à quelqu’un aussi malheureux qu’elle ; mais, comme sa tante, elle avait