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ORGUEIL

ne put y répondre par aucune information satisfaisante.

Jamais elle n’avait ouï parler d’aucun des parens de Wickham, hors son père et sa mère, qui tous deux étaient morts depuis plusieurs années. Il était cependant possible que quelques-uns de ses frères d’armes en sussent plus qu’elle sur ce sujet : aussi attendit-on avec la plus vive impatience une seconde lettre de M. Gardener.

Chaque jour, à Longbourn, était maintenant un jour d’inquiétude et de tourment. L’heure de la poste, surtout, voyait accroître l’anxiété de toute la famille ; et chaque matin on s’attendait à recevoir quelque importante nouvelle.

Mais, avant qu’on n’entendît de nouveau parler de M. Gardener, une lettre, d’un tout autre genre, adressée à M. Bennet, leur fut apportée ; elle était de M. Colins. Hélen avait reçu ordre de son père d’ouvrir les lettres qui viendraient pour lui en son absence ; elle la déca-