Page:Austen - Persuasion.djvu/169

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la préfère à sa noble parenté d’Écosse et d’Irlande ; Mme Shmith ! quel nom ! »

À ce moment, Mme Clay jugea convenable de quitter la chambre. Anna aurait bien voulu prendre la défense de son amie, mais elle se tut, par respect pour son père. Elle le laissa se souvenir que Mme Shmith n’était pas la seule veuve à Bath, entre trente et quarante ans, ayant peu de fortune et ne possédant aucun titre de noblesse.

Elle tint son engagement, et les autres tinrent le leur. Il va sans dire que, le lendemain, elle entendit raconter la délicieuse soirée.

Sir Walter et Élisabeth s’étaient empressés d’inviter, de la part de sa seigneurie, lady Russel et M. Elliot. Celui-ci avait laissé là le colonel Wallis pour venir, et lady Russel était venue, quoiqu’elle eût déjà disposé autrement de sa soirée. Par elle, Anna sut tout ce qui s’était dit. Son amie et M. Elliot avaient causé d’elle. On l’avait désirée, regrettée ; on avait approuvé le motif de son absence ; sa bonne et affectueuse visite à une ancienne compagne malade et pauvre avait ravi M. Elliot. Il trouvait, comme lady Russel, qu’Anna était une jeune fille extraordinaire, un modèle de perfection en tous genres.

Anna ne pouvait se savoir si hautement appréciée