Page:Austen - Persuasion.djvu/72

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n’avait jamais vu depuis une femme qui l’égalât ; mais il n’entrait maintenant qu’un sentiment de curiosité dans le désir de la revoir. Elle avait perdu pour toujours son pouvoir.

Maintenant il était riche et désirait se marier. Il était prêt à donner son cœur à toute jeune fille aimable qui se présenterait à lui, excepté Anna Elliot. Il disait à sa sœur : « Je demande une jeune fille entre quinze et trente ans ; un peu de beauté, quelques sourires, quelques flatteries pour les marins, et je suis un homme perdu. N’est-ce pas assez pour rendre aimable un homme qui n’a pas eu la société des femmes ? »

Il disait cela pour être contredit. Son œil fier et brillant disait qu’il se savait séduisant, et il ne pensait guère à Anna en désignant ainsi la femme qu’il voudrait rencontrer : « Un esprit fort, uni à une grande douceur. »