Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/120

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rait parfait au haut de la colline, et prenant sous le bras sa petite sœur Emma, toujours en train de courir, elles prirent le chemin de la colline la plus rapprochée. Elles la montèrent avec gaîté, riant de la peur de leur maman et de leur sœur Elinor, se félicitant d’avoir eu plus de courage, admirant comme le ciel devenait bleu, comme l’herbe et le feuillage étaient verts et rafraîchis, comme un air agréable soufflait autour d’elles. Non, disait Maria, il n’y a point au monde de félicité supérieure ! Emma, si tu le veux, nous nous promènerons au moins pendant deux heures.

De tout mon cœur, dit la petite, et je plains bien Elinor et maman de n’être pas avec nous.

Ainsi s’encourageant l’une l’autre, elles poursuivirent leur route,