Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/500

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siége sur lequel elle écrivait, aussi vîte qu’un déluge de larmes qui coulaient sur son papier pouvait le lui permettre. Elinor la considéra quelque temps en silence avec le cœur déchiré ; puis elle lui dit avec l’accent le plus tendre : Chère Maria, combien je m’afflige de vous voir dans cet état. Le temps du mystère est passé, ne voulez-vous pas me confier…

— Non, non, Elinor, répondit-elle, ne demandez rien en ce moment : bientôt vous saurez tout. Elle continua d’écrire et de pleurer avec une telle violence, qu’elle était souvent obligée de poser sa plume pour se livrer à l’excès de son chagrin. Elinor s’était assise à quelque distance, et si sa douleur était plus concentrée, elle n’en était pas moins vive. Ces mots : Bientôt vous saurez tout, la