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XI

CONTRE LE VULGAIRE


Taisez-vous, oiseaux, taisez-vous !
Je demande un instant de trêve.
Moineaux tapageurs, laissez-nous
Recueillir ce chant qui s’élève.

C’est la plus belle des chansons,
C’est l’hymne pur, c’est la merveille
Que le poëte des buissons
Jette à l’aurore qui s’éveille !

Aussitôt qu’un soleil a lui,
Vous faites, vous, un grand tumulte.
Pourquoi ces cris poussés vers lui ?
Est-ce un hommage, est-ce une insulte ?