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XVIII

APRÈS L’ORAGE


L’aimable ciel d’été n’est pas toujours en fêtes.
L’orage, cette nuit, a plané sur nos têtes :
Sur les sommets voisins la foudre parlait haut ;
La pluie, à flots bruyants, ruisselait des nuées.
Temps farouche. Nos murs, nos portes remuées
Cédaient aux éléments qui leur livraient assaut.

Voici qu’autour de nous la paix est revenue :
Le souille d’une brise a replié la nue ;
Dans un ciel frais et clair le matin s’est levé.
Sortons, ô mon amie ! allons sur la terrasse
Voir les prés reverdis, la forêt, tout l’espace
Briller comme un tableau que l’éponge a lavé.