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On le porta sans bruit à Sainte-Hélène,
Ce grand héros… ne l’avait pas volé[1]
Que j’aime, etc.

Quand un tribun lâche la République
Pour s’enrichir sous les Napoléons,
C’est qu’il descend de Brutus le stoïque,
De père en fils, par les caméléons.
Que j’aime, etc.

Toi, Béranger, l’ami du populaire,
Si tu chantas l’homme anti-liberté :
C’est qu’Austerlitz t’aveuglait sur brumaire,
Et tu croyais à sa capacité.
Que j’aime, etc.

Dupin, Morny, Billault ont des statues,[2]
Haussmann aura la sienne après décès ;[3]

  1. Napoléon III fit remplacer la statue en redingote grise de la colonne de la place Vendôme par une statue en costume de César romain ; et la redingote grise fut transportée à Courbevoie. Elle fut renversée de son nouveau piédestal par la révolution du 4 septembre 1870, et jetée à l’eau en amont du pont de Neuilly-sur-Seine.
  2. Les statues de Morny à Deauville, de Billault à Nantes, de Dupin à Clamecy, etc., ont été érigées aux frais de l’État.
  3. M. Haussmann, préfet de la Seine, dans le remaniement qu’il fit de la ville de Paris, changea le nom d’un grand nombre de rues et il en créa pour les principales