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Il parle haut ; sa voix rompt l’équilibre
Qui supprimait sa souveraineté.
Il sent enfin qu’il peut se rendre libre :
C’est de lui seul qu’il veut la liberté. (bis)

O Rochefort, du feu de ta lanterne
Tu lui montras les abus du pouvoir.
Un atelier vaut mieux qu’une caserne,
Le peuple apprend, il fera son devoir.
Le noir cancer qui ronge sa poitrine
Vient des impôts mis sur la pauvreté ;
Le statu quo, consacre la routine,
Quand le progrès mène à la liberté. (bis).
 
On sait que l’homme au regard glauque et terne
Qui pour régner gaspille notre argent,
Ne peut braver l’éclair de ta lanterne
Quand tu défends le peuple intelligent.
L’ouvrier veut avoir le droit de vivre :
Jusqu’à présent ce droit fut contesté…
Marche en avant, on n’aura qu’à te suivre
Pour conquérir enfin la liberté.