Page:Avezac-Lavigne - Diderot et la Société du baron d’Holbach, 1875.djvu/15

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des renseignements de nature à rendre sa biographie très-facile, ou plutôt à rendre inutile cette biographie ; puisque Jean-Jacques a pris soin de nous faire connaître, jusque dans leurs plus petits détails, toutes les particularités de sa vie.

Quant à Diderot, ses premières années n’ont eu ni l’éclat ni la facilité de celles de Voltaire ; et, à la différence de Rousseau, chez qui la personnalité était si prépondérante, il n’a pas cru devoir occuper la postérité de ce qui ne concernait que lui-même ; aussi, n’avons-nous, sur sa jeunesse, que les renseignements, précieux mais insuffisants, laissés par sa fille, Madame de Vandeul.

Heureusement, cette absence de documents n’est pas absolue : sur l’âge mûr et la vieillesse de Diderot, les renseignements abondent. Les Confessions de Jean-Jacques, les Mémoires de Madame d’Épinay, ceux de Marmontel, la Correspondance de Grimm, celle de Voltaire, etc., contiennent à chaque page des faits intéressants sur leur ami ou contemporain.

Mais la source la plus abondante, celle où se reflète, dans toute sa netteté et sa vérité, la physionomie mobile et expressive de Diderot, c’est le recueil de ses lettres à mademoiselle Voland. Cette précieuse correspondance, qui commence en 1759