Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/11

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l’anarchie détestée ; la liberté politique ne pouvait plus être suspendue : c’était notre droit, notre besoin ; le Roi, en ta proclamant n’en fit pas moins un acte de haute sagesse ; car la haute sagesse, en politique, c’est de consacrer l’œuvre du temps, sans la devancer ni la retarder.

Suivons vos pensées.

« Le Roi, remonté sur son trône, délégua l’administration de son pouvoir. Ceux qui s’en trouvèrent chargés firent des fautes de plusieurs sortes les unes par rapport aux hommes, les autres relativement aux intitutions. On aurait dû licencier l’armée : si l’on eût pris ce parti, Buonaparte n’aurait pas fait vingt lieues en France après son débarquement à Cannes. Conserver la presque totalité des administrateurs généraux, ce fut une autre erreur capitale. »

Que d’erreurs capitales, Monsieur, dans cette manière de voir ! Licencier l’armée ! expulser les administrateurs ! Avez-vous