Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/17

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ans, et ne voulait pas être dépossédée ; parce que, d’un autre côté, le nombre de places, et la somme généraJe des ressources à la disposition du Gouvernement, étaient singulièrement diminuées par les résultats des événemens ; ce qui faisait qu’au lieu de pouvoir donner des emplois et des récompenses, le Gouvernement ne pouvait que réduire ou supprimer. Cependant, comme cette nécessité était de toute évidence, et que le Peuple la sentait jusque dans les moindres affaires et les moindres relations, le Gouvernement l’aurait aisément persuadée, et se serait disculpé de ses rigueurs, s’il avait pu déjà montrer que, dans ses intentions et ses. affections, régnait une impartialité absolue ; s’il eût honoré l’ancienne armée, et pris en elle la confiance qui lui était due ; s’il eût fermé la bouche et arraché la plume aux brouillons politiques, qui insultaient lâchement, follement, au repos du Lion révolutionnaire, qui prenaient à tâche de ranimer sa force et d’irriter sa. fureur.. Ces malheu-