Page:Azaïs - Troisième Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/36

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des grands intérêts, non-seulement de la France, mais de l’Europe, tandis que des Français ont tellement jugé que leur patrie, et l’Europe entière, étaient conduites, par le Gouvernement du Roi, sur les bords d’un abîme, qu’ils ont bravé toutes les convenances sociales et nationales, en sollicitant les Souverains étrangers de les aider à renverser le Gouvernement du Roi ?

Monsieur, je ne veux point chercher dans les passions humaines l’explication d’un contraste si extraordinaire. Je me borne à observer que les auteurs de la Note secrète ont du moins montré une ignorance extraordinaire des dispositions imprimées à tous les hommes éminens par le mouvement général des choses et des esprits. Ne pas savoir que tous les hommes d’État, en Europe, ne pouvaient être que profondément satisfaits de la prudence avec laquelle la France était gouvernée, et des principes qui y réglaient la marche de l’ensemble ; ne pas prévoir qu’en adressant aux Souverains alliés des réclamations in-