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LA COMTESSE DE FRONTENAC

Il dut toutes ses charges à la protection du cardinal de Richelieu.

Disons en passant que la médisance et la calomnie n’ont pas épargné les surintendants, au dix-septième siècle. On les accusait de péculat, on dénonçait leur faste insolent, leurs galanteries et leurs mœurs. Boileau, entre autre écrivains, s’est fait l’écho des sentiments du public sur le compte des surintendants, dans sa satire contre les femmes où dans un endroit il dit :

« Jamais surintendant ne trouva de cruelles.
L’or, même à la laideur donne un teint de beauté. »

Ailleurs il met ces paroles dans la bouche d’un surintendant :

« Dans ce coffre tout plein de rares qualités
J’ai cent mille vertus en louis bien comptés. »

Mais revenons à notre sujet.

« Madame de Bouthilier, continue la princesse, avait pris avec elle une de ses