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LA COMTESSE DE FRONTENAC

excessive en sorte qu’il n’y avait qu’un trou dans la porte ; comme il y avait beaucoup de boue, un homme prit la princesse dans ses bras, la porta et la plaça dans cette ouverture où elle n’eut pas plutôt la tête passée qu’on battit du tambour ; les deux comtesses étaient passées par le même chemin.

La porte étant franchie de cette étrange manière, « deux hommes me prirent, écrit la princesse, et me mirent sur une chaise de bois. Je ne sais si j’étais assise dedans ou sur les bras, tant la joie où j’étais m’avait mise hors de moi-même ; tout le monde me baisait les mains et je me pâmais de rire de me voir dans un si plaisant état. Je leur dis que je savais marcher et que je les priais de me mettre à terre, ce qu’ils firent. » Mademoiselle s’arrêta pour attendre les comtesses de Fiesque et de Frontenac qui arrivèrent près d’elle, pleines de boue ainsi qu’elle même,