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LA COMTESSE DE FRONTENAC

même le vrai maréchal de camp qui était Chavagnac, profita de la circonstance, fit faire halte à un escadron d’Allemands qui faisait partie de l’escorte et il ordonna au colonel de faire saluer la comtesse qui était la maréchale de camp. Ils mirent tous l’épée à la main et la saluèrent à l’allemande. La princesse ayant rejoint l’année de la Fronde appela ses maréchales de camp au conseil de guerre qui eut lieu pour décider si on devait se battre ou non contre les troupes royales ; l’avis de Mademoiselle et celui de ses deux compagnes prévalurent dans la négative.

Quand les troupes de la Fronde furent revenues à Paris ainsi que mademoiselle de Montpensier et ses compagnes, la comtesse de Frontenac devint l’objet de la folle passion du duc Charles IV de Lorraine venu à Paris avec son armée pour la joindre à celle des Frondeurs. Il se montra pour cela plein d’égards et de