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LA COMTESSE DE FRONTENAC

qui pare bien un cercle ; mais avec qui il n’y a pas plaisir de demeurer. Je ne l’aurais pas retenue chez moi ou du moins je ne l’aurais pas gardée si longtemps, sans la considération de son mari que j’aime et que j’estime parce qu’il a du mérite. »

Elle agissait avec beaucoup de prudence car elle s’était bien aperçue que Mademoiselle se défiait d’elle, et qu’elle connaissait ses intrigues à Blois où se trouvait alors Gaston d’Orléans. « Quand j’en parlais à madame de Frontenac, dit la princesse, et que je lui défendais d’avoir aucun commerce avec elle, elle me répondait, je ne sais ce qu’elle fait ni ce qu’elle écrit, je ne le lui demande point et elle ne m’en parte point. »

Si la vie à Saint-Fargeau était généralement triste, elle avait aussi quelque fois ses jours de réjouissance et de gala, car Mademoiselle, bien qu’exilée de la cour, avait conservé ses amis qui de fois à au-