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LA COMTESSE DE FRONTENAC

à ses fêtes, y recevoir les hommages et les adulations, ce qu’elles convoitaient le plus au monde. C’est ce qui apparaît par le passage suivant des Mémoires de mademoiselle de Montpensier : « La cour se divertissait à l’ordinaire à des bals, comédies et ballets ; le Roi qui danse fort bien les aime extrêmement. Tout cela ne me touchait point ; je songeais que j’en verrais encore assez à mon retour. Les comtesses de Fiesque et de Frontenac n’en étaient pas de même, rien n’égalait leur chagrin de n’être pas de toutes ces fêtes, elles en faisaient sans cesse des lamentations sur un ton fort désobligeant pour moi, ce qui les mettait petit dans mon esprit de la manière qu’elles y sont, pour que je ne change jamais de sentiments pour elles ».

Ce fut au commencement de 1656 que Gaston d’Orléans se réconcilia avec la cour ; les comtesses de Frontenac et de