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LA COMTESSE DE FRONTENAC

Louvre en 1627, de Gaston, duc d’Orléans, et de Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier. Ayant perdu sa mère cinq jours après sa naissance, les grands biens que cette dernière lui laissa en firent une des plus riches princesses de l’Europe. Aussi Gaston, son père, croyant qu’elle serait appelée à une alliance souveraine, lui fit donner une éducation très soignée. Mais d’un autre côté elle fut adulée et gâtée par les flatteries ; de là un orgueil qui la disposait à dédaigner tout ce qui l’entourait et à se faire une sorte de personnalité qui semblait devoir concentrer sur elle-même toutes ses affections ; son heureux naturel et beaucoup de bonté de caractère la préservèrent quelque temps des fautes dans lesquelles ces funestes dispositions ne pouvaient manquer de l’entraîner. Jusqu’en 1648 elle se berça de l’espoir de plusieurs projets de mariage avec des princes de l’Europe, projets