Page:Bédard - La Comtesse de Frontenac, 1632-1707, 1904.pdf/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

53
LA COMTESSE DE FRONTENAC

comtesses devenaient de plus en plus difficiles et tendues, celles-ci, d’après la princesse, se déchaînaient contre sa conduite à l’égard de son père qu’elles louaient fort, et trouvaient qu’elle était trop heureuse qu’on lui eut laissé de quoi vivre dans l’opulence.

Les choses ne pouvaient pas durer longtemps ainsi ; ce fut la comtesse de Fiesque qui se sépara la première de la princesse et elle vint lui annoncer son départ le premier de l’an 1657, et cela en termes fort durs. « Il y a longtemps que je souhaite de sortir d’ici, dit-elle, je ne savais où aller, sans cela je n’y serais pas demeurée si longtemps, je me déplais fort auprès de vous, et je ne trouve pas que vous m’ayiez traitée comme je le méritais. »

— « Quand vous avez désiré de venir céans, lui répondit la princesse, je vous ai fort bien reçu. »