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LA COMTESSE DE FRONTENAC

lier elle répondit par beaucoup d’amitié et de gratitude, mais témoigna beaucoup d’aigreur, et ne donna aucune réponses positive.

Enfin le lendemain, toujours à Limours, madame de Frontenac arriva et alla trou­ver la princesse au lit. « Elle me dit qu’elle était au désespoir de ce que je ne voulais pas l’amener avec moi, que c’était une marque certaine de sa disgrâce. » Je lui répondis : « Votre faute a été publi­que, il faut que la pénitence soit de même. » Elle me vit le lendemain matin monter en carrosse, ce fut là les grandes douleurs, les larmes furent plus abondan­tes qu’à Juvissy. Pour moi ma constance fut fort grande, et si j’avais pu altérer mon visage et me donner du chagrin, c’aurait été un souvenir du temps qu’elle riait quand je pleurais. »

Telle fut la fin de cette amitié entre mademoiselle de Montpensier et la com-