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À PROPOS DE MOT « HABITANT »

D’après l’ordonnance que je viens de citer, il est évident que le mot habitant dont on se sert encore pour désigner le cultivateur a une origine légale et authentique.

Maintenant ce qui a contribué à en perpétuer l’usage, c’est que toujours, au moins sous la domination française, on s’en servait dans les actes notariés, dans les registres de l’état civil et dans les procédures judiciaires. Ainsi on écrivait invariablement A. B…, habitant de l’île et comté de Saint-Laurent, habitant de Bourg-Royal, etc., etc., tandis que lorsque c’était un citadin qui était en cause, on écrivait, demeurant à Québec, à Trois-Rivières, à Montréal. C’est ce que j’ai pu constater bien des fois dans les greffes des notaires, dans les registres et dans les pièces des procès.

L’habitant devait, à cette époque, re­vendiquer, et ce avec raison, son titre