D’ici faut-il que je parte,
Mes amis, quand loin de vous
Je ne puis voir sur la carte
D’asile pour moi plus doux !
Même au sein de notre ivresse,
Dieu ! je crois être à demain :
Fouette, cocher ! dit la Sagesse ;
Et me voilà sur le chemin.
Malgré les sermons du sage,
On pourrait, grâce aux plaisirs,
Aux fatigues du voyage
Opposer d’heureux loisirs.
Mais une ardeur importune
En route met chaque humain :
Fouette, cocher ! dit la Fortune ;
Et nous voilà sur le chemin.
Ne va point voir ta maîtresse,
Ne va point au cabaret,
Me vient dire avec rudesse
Un médecin indiscret ;