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ADIEUX À MES AMIS


Air : C’est un lanla, landerirette (Air noté )


    D’ici faut-il que je parte,
    Mes amis, quand loin de vous
    Je ne puis voir sur la carte
    D’asile pour moi plus doux !
    Même au sein de notre ivresse,
    Dieu ! je crois être à demain :
Fouette, cocher ! dit la Sagesse ;
Et me voilà sur le chemin.

    Malgré les sermons du sage,
    On pourrait, grâce aux plaisirs,
    Aux fatigues du voyage
    Opposer d’heureux loisirs.
    Mais une ardeur importune
    En route met chaque humain :
Fouette, cocher ! dit la Fortune ;
Et nous voilà sur le chemin.

    Ne va point voir ta maîtresse,
    Ne va point au cabaret,
    Me vient dire avec rudesse
    Un médecin indiscret ;