Page:Büchner - La Mort de Danton, trad. Dietrich, 1889.djvu/12

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L’étude des choses de l’Allemagne, ainsi que l’a fait très justement remarquer à l’occasion de ce morceau M. Ange Morre, rédacteur politique de la Paix, l’auteur d’une biographie de M. Dietrich parue dans la Jeune France du mois de juillet 1885, n’a d’intérêt et de valeur, aux yeux de l’interprète de la Mort de Danton, qu’autant qu’on l’envisage avant tout comme un acte de patriotisme. Germanisant, dans la pensée de M. Dietrich, est fort loin d’être synonyme de teutomane : ce serait bien plutôt le contraire. M. Auguste Dietrich s’est donc voué de préférence à la tâche éminemment utile de nous faire connaître l’Allemagne à la fois littéraire et intellectuelle. Depuis plus de dix ans il a semé dans bon nombre de journaux et revues : le Messager de Vienne, la Revue politique et littéraire, la Revue Alsacienne, principalement la Jeune France et la Revue Britannique, des récits de voyages, des tableaux de mœurs, des portraits de poètes, de romanciers, de publicistes allemands. En même temps il traduisait plus d’une production savoureuse ou caractéristique de la littérature de nos voisins : la vigoureuse et poignante nouvelle de Michel Kohlhaas, le chef-d’œuvre de Henri de Kleist ; le beau et pathétique roman de Bojèna, de la ba-