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C. E. CASGRAIN.

était son meilleur ami, ainsi que votre bon oncle Pierre Casgrain qu’il aimait beaucoup.

Voyant les plus jeunes des enfants autour de son lit, il exprima son inquiétude au sujet de leur avenir ; mais élevant aussitôt les yeux au ciel, il ajouta : « Je vous laisse entre les mains d’un bon père, qui vous protégera. » Puis vous bénissant tous, il demanda pour vous, non pas la graisse de la terre, mais la rosée du ciel. Ensuite, il m’exprima son désir que je revinsse me fixer à la Rivière-Ouelle, ce dont je lui donnai l’assurance. Ayant fait venir tous les domestiques, il leur demanda pardon, et leur recommanda de retourner dans notre campagne, et de demeurer avec moi. La nuit du 28 au 29 fut très-pénible, il avait le délire. Sur le matin, sa respiration devint difficile ; et à l’arrivée de son confesseur, M. Saint-