Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/186

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vous qu’un traité tendant à ce but. Un tel sujet se divise naturellement en deux parties. Dans la première, qui est la moins essentielle, et que pourtant nous n’avons garde d’oublier tout-à-fait, nous traiterons de l’excellence et de la dignité des sciences et des lettres en toutes circonstances, et en même temps du mérite de ceux qui, avec autant d’intelligence que d’ardeur, travaillent à leur avancement. Quant à la dernière partie, qui est la plus importante, elle exposera ce qu’en ce genre on a fait et terminé jusqu’ici ; elle touchera de plus les parties qui paroissent avoir été omises et avoir besoin d’être suppléées. À l’aide de ces indications, quoique je n’ose mettre à part et choisir moi-même tel ou tel objet, pour le recommander spécialement à Votre Majesté, je puis du moins, en faisant passer sous vos yeux un si grand nombre d’objets et si variés, éveiller vos pensées royales, et vous exciter à fouiller dans les trésors de votre propre esprit, et à en tirer, d’après l’impulsion de votre