Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/281

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qu’on n’a célébré leur fête comme elle auroit dû l’être : mon dessein est seulement de faire connoître le vrai poids des sciences comparées aux autres choses, et de déterminer leur véritable prix ; et cela sans ornemens superflus, sans hyperboles mais seulement d’après les témoignages divins et humains.

Ainsi, en premier lieu, cherchons la dignité des sciences dans l’archétype ou l’original ; c’est-à-dire dans les attributs et les actes de Dieu même ; en tant que l’homme les connoît par révélation, et que, sous la condition d’une certaine réserve, ils peuvent être le sujet de nos recherches. Sur quoi j’observerai que ce mot de doctrine n’est point du tout le terme propre. Car, toute doctrine proprement dite est acquise ; au lieu qu’en Dieu, toute connoissance est non acquise, mais originelle. Cherchons donc un autre nom : je trouve celui de sagesse, qui est indiqué par l’écriture elle-même.

Voici quelle est l’idée qu’on doit s’en