Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/385

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lorsque, armée de ces deux yeux si clairvoyans, celui de la physique et celui de la religion, elle a pénétré dans ces ténèbres avec tant de prudence et de sagacité, qu’elle s’est montrée en cela semblable au soleil qui éclaire les lieux les plus infects, sans y contracter aucune souillure. Au reste, il est bon d’avertir que ces narrations, mêlées de détails superstitieux, doivent être réunies ensemble, rédigées à part, et non mêlées avec les faits d’une histoire naturelle, pure et sincère. Quant à ce qui regarde les relations et narrations de miracles et de prodiges, qui sont des objets de religion ; ou ces faits sont absolument faux ; ou, s’ils sont vrais, n’ayant absolument rien de naturel, ils n’appartiennent point à l’histoire naturelle.

Quant à l’histoire de la nature travaillée et factice, histoire que nous qualifions de méchanique, je trouve, à la vérité, certaines collections sur l’agriculture, et même sur plusieurs arts libéraux. Mais ce qu’il y a de pire