Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/408

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certaine magnanimité, n’ait donné que le simple nom de commentaires à la plus parfaite histoire qui existe[1]. Mais les registres sont de deux espèces ; car ils embrassent ou ce qu’il y a de plus remarquable et dans les choses et dans les personnes, exposé suivant l’ordre des temps, tels que ces ouvrages qui portent le nom de fastes, ou de chronologies, ou ce que les actes ont de solennel ; comme les édits des princes, les décrets des sénats, la marche des procédures, les discours publics, les lettres envoyées publiquement, et autres choses semblables, mais d’une manière décousue, et sans être liés par le fil d’une narration continue.

Les antiquités, ou les débris des histoires, sont, comme nous l’avons déjà

  1. Il faut convenir pourtant que, dans cette histoire si parfaite, il manque beaucoup de détails, entr’autres l’indication des moyens qu’il employoit pour attacher si fortement à sa personne officiers et soldats, et pour en faire autant de Césars.