Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/454

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
347
DES SCIENCES, L. II. CH. XIII.

une peau de léopard lui sert d’habillement. Quant aux pouvoirs et aux fonctions qu’on lui attribuoit, il étoit regardé comme le dieu des chasseurs et même des pasteurs, et en général des habitans de la campagne. Il présidoit aussi aux montagnes. Il étoit messager des dieux, ainsi que Mercure ; et pour la dignité, immédiatement après lui. On le regardoit comme le chef et le général des nymphes, qui dansoient perpétuellement autour de lui. Il avoit aussi pour cortège les satyres, et les silènes beaucoup plus âgés qu’eux. On lui attribuoit le pouvoir d’envoyer des terreurs, sur-tout des terreurs vaines et superstitieuses, qui de son nom ont été appellées paniques. Les actions qu’on rapporte de lui sont en assez petit nombre ; on dit sur-tout qu’il défia à la lutte Cupidon, par lequel il fut vaincu ; qu’il embarrassa le géant Typhon dans des filets, et le tint assujetti. On raconte de plus que Cérès étant triste et affligée de l’enlèvement de Proserpine, comme les dieux la cherchoient