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PRÉFACE

précier notre travail, il ne faudroit pas juger, d’après les règles imperceptibles du goût le plus raffiné, ce dont la seule raison doit être juge. L’esprit qui compose, traduit ou juge de tels écrits, doit être mâle comme le genre.

Nous aurions beaucoup d’autres observations plus importantes à faire, soit sur le texte original, soit sur la traduction ; mais il nous a paru plus convenable de les distribuer dans des notes placées au-dessous des passages auxquels elles s’appliquent le mieux,

IV. J’ai éclairci par des notes tous les endroits de cet ouvrage où l’auteur traite des sujets dont il ne doit plus être question par la suite. Quant à ceux qui, n’étant ici que touchés en passant, doivent être traités plus amplement dans d’autres parties de la collection, et qui, par la même raison, exigent des notes plus étendues, j’ai cru devoir renvoyer les éclaircissemens qui les regardent, aux volumes où l’auteur les traite ex-professo. Si le lecteur est arrêté un instant par telle de ces difficultés que je ne lève point dans cette première partie, il doit passer outre ; ce premier ouvrage de Bacon n’étant, à proprement parler, qu’une classification des sciences, où il sème quelques vues générales sur chacune, et où l’auteur, changeant à chaque instant de sujet ; un passage mal entendu n’empêche point d’entendre les suivans.