Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/166

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temps que les Chinois, quoique ces dermiers regardent cette longue vie comme le souverain bien, et y aspirent avec une passion qui tient de la folie : différences d’autant moins étonnantes, que les vents marins ont, dans les pays froids, la propriété de réchauffer ; et, dans les pays chauds, celle de rafraîchir.

26. Les habitans des lieux élevés vivent plus long-temps que ceux des lieux fort bas ; sur-tout si ces lieux élevés ne sont point des sommets de montagnes, des Pics, mais des terres hautes, des espèces de plates-formes ou d’esplanades, telles que sont en Grèce l’Arcadie et une partie de l’Étolie ; deux contrées dont les habitans fournissoient une très longue carrière. Ceux des montagnes proprement dites jouiroient du même avantage ; l’air qu’on respire sur ces hauteurs, tant ordinairement et naturellement plus pur et plus humide, si cet effet n’étoit détruit par une cause accidentelle ; savoir, les vapeurs qui s’y élèvent et qui se fixent sur leur sommet ou sur leur