Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/215

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plus une légère mention, sans nous y arrêter. Ainsi nous ne conseillerons à qui que ce soit de passer, à l’exemple d’Épiménide, presque toute sa vie dans un antre où les rayons des corps célestes ne puissent pénétrer, ni les variations de la température, se faire sentir ; ni de se tenir perpétuellement dans des bains composés de liqueurs préparées ad hoc ; ou de tenir continuellement appliquée sur sa peau, de la cire ou toute autre substance roide, et de telle manière que le corps semble être perpétuellement emboîté ou encaqué ; ni de s’enduire de certaines substances colorées ou sales, comme telles hordes de sauvages ; ou enfin, de s’astreindre à un régime composé de règles strictes et de mesures d’une précision minutieuse ; en un mot, d’être tellement esclave d’un régime de cette nature, qu’il semble qu’on n’ait d’autre but que celui de vivre, comme le fut, parmi les anciens, Hérodicus, et parmi les modernes, Cornaro, avec un peu moins d’excès toutefois : tous ces