Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/302

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sistance, et de le rendre moins aisé à dissiper.

8. Quant à l’usage de la limaille, ou des feuilles d’or, des poudres de perle, de diamant, de corail, nous n’avons plus foi à de telles recettes ; sinon en tant qu’elles peuvent être de quelque utilité par rapport à notre but actuel. D’un autre côté, les anciens Grecs, les Arabes et des nations plus modernes, ayant attribué de si grandes vertus à ces substances, il n’est nullement probable que des moyens vérifiés par les observations et les expériences d’un si grand nombre d’hommes, soient absolument sans effet. Ainsi, abandonnant toute opinion chimérique et exagérée sur ce sujet, nous osons penser que, si l’on pouvoit insinuer dans toute la masse du sang, quelque substance réduite en parties extrêmement déliées, et sur laquelle, ni les esprits, ni la chaleur ne pussent avoir d’action sensible, on pourroit prévenir, par ce moyen, non-seulement la putréfaction, mais même la dessiccation, et