Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/331

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

27. On ne peut s’assurer de la salubrité de l’air que par des expériences directes et positives, tous les signes en ce genre étant équivoques. Or, nous regardons comme très salubre l’air qu’on respire dans des plaines vastes et bien aérées, dont le sol est sec, sans être toutefois trop aride et trop sablonneux, mais où l’on trouve çà et là des pieds de serpolet, de marjolaine, ou de menthe domestique ; dans des plaines, dis-je, non tout-à-fait rases et découvertes, mais plantées de quelques arbres qui donnent de l’ombrage et où les roses de buisson exhalent une odeur aromatique, et qui a quelque analogie avec celle des roses musquées. Quant aux rivières qui peuvent arroser ces plaines, elles seroient nuisibles, à moins que leur lit ne fût fort étroit, et que leurs eaux, très limpides, ne coulassent sur du sable ou du menu gravier.

28. L’air du matin est plus favorable à la prolongation de la vie que celui du soir, quoiqu’on préfère ordinairement le dernier, mais par pure mollesse.