Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/394

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ponction et que leurs eaux sortent tout à la fois, et plus encore les grands et subits épanchemens de sang, sont souvent des causes de mort soudaine : effets qui ne doivent être attribués qu’à la seule horreur du vuide, qui, en pareil cas a lieu dans le corps humain ; tous les fluides alors et les esprits mêmes accourant, en quelque manière, pour remplir l’espace vuide. Quant aux pertes de sang lentes et graduelles, elles ont pour cause le défaut d’alimens et l’épanchement des esprits. Tels sont les différens genres de mort qui peuvent avoir lieu lorsque le mouvement des esprits est arrêté, soit par la trop forte compression qu’ils éprouvent, soit par leur subit épanchement.

14. Actuellement nous allons traiter du défaut de rafraîchissement. Lorsque la respiration d’un animal est arrêtée, il meurt aussi-tôt, comme on peut l’observer dans tous les animaux suffoqués ou étranglés : effet toutefois qu’il faut moins attribuer à des obstacles qui ar-