Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/410

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un sujet qui vient de mourir, sont, la privation totale du sentiment et du mouvement, tant dans le cœur et les artères, que dans les nerfs et les membres ; l’impuissance où est le corps de se tenir droit, la roideur des nerfs (des muscles et des tendons) et des membres, un refroidissement total, puis la putréfaction et l’odeur fétide.

    aux mains. Quoi qu’en ait pu dire M. Louis, dans son ouvrage sur l’incertitude de tous les signes de mort, jamais, ou presque jamais, sujet en qui l’on a observé le concours des symptômes que je viens de décrire, n’est revenu à la vie. Comme la plupart des médecins sont peu jaloux d’assister à la mort de leurs malades, il paroit nécessaire de joindre à leurs observations celles des gardes, des chirurgiens de vaisseau, d’armée, etc. Nous dirons de plus que certains individus, un peu avant de mourir, s’imaginent voir une personne assise sur le pied de leur lit, et que les malades de cette classe, qui ordinairement conservent la parole jusqu’à la fin, prient qu’on la fasse retirer. Comme je n’ai observé ce symptôme que dans des sujets fort pauvres, ce n’est peut-être que le souvenir de quelque personne qui, durant leur maladie, étant venue les