Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/437

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au dehors, les parties tangibles du composé font obstacle à leur émission. La putréfaction, qui est le produit des esprits, dépend aussi de la nature des parties tangibles. En effet, lorsque cet esprit qui gouvernoit les parties du composé, et qui, en les empêchant d’obéir à leur tendance naturelle, les maintenoit dans leurs situations respectives, s’est en partie exhalé, et en partie affoibli, tout l’assemblage se décompose, les différens élémens du composé recouvrent leur nature primitive, et chaque élément se porte vers son homogène, auquel il s’unit : tout l’esprit qui se trouvoit dans le composé, se réunit en une seule masse ; réunion d’où résulte cette odeur fétide qui s’exhale des corps putréfiés ; les parties oléagineuses s’agrègent à leurs analogues ; agrégation qui est la véritable cause de ce foible degré d’onctuosité qu’on observe dans toutes les substances putrides ; les molécules aqueuses se réunissent de même à leurs analogues ; enfin, les parties féculentes se joignent aussi à