Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/446

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analogues à la nature même de ces organes, nature dont elles dépendent nécessairement ; par exemple, l’attraction, la rétention, la digestion, l’assimilation, la sécrétion, l’excrétion, la perspiration, et le sentiment même, répondent (pour l’espèce et la quantité, le degré ou la mesure) aux organes respectifs, tels que l’estomac, le foie, le cœur, la rate, la vessie du fiel, le cerveau, l’œil, l’oreille. Cependant aucune de ces actions ne pourroit être exercée, exécutée, et actuellement réalisée, sans la présence et l’action de l’esprit vital et de sa chaleur, de même qu’un morceau de fer ne pourroit en attirer un autre, si sa force attractive n’étoit excitée et comme éveillée par l’aimant, et qu’un œuf ne pourroit devenir fécond, si la substance de la femelle n’étoit animée et vivifiée par son accouplement avec le mâle[1].

  1. Dans le corps de l’animal, il y a un principe actif qui donne le mouvement, et un prin-