Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/111

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est probable que l’air, fluide beaucoup plus rare et plus subtil, s’y ouvre encore plus fréquemment un passage. Lors, que cet air, qui sort de l’intérieur de la terre, transpire peu à peu, et se fait jour çà et là, il est d’abord peu sensible ; mais, lorsque toutes ces petites émanations, ces espèces de petits jets d’air viennent à se réunir, il en résulte un vent sensible, à peu près comme les ruisseaux, en se réunissant, forment les rivières ; explication qui n’est rien moins qu’une simple conjecture ; car, les anciens se sont assurés par l’observation, que la plupart des vents, au moment où ils commencent à souffler et dans les lieux où sont leurs sources, sont d’abord très foibles ; mais qu’ensuite, à mesure qu’ils avancent, ils s’enflent et se renforcent par degrés, à peu près comme un fleuve, en s’éloignant de sa source, grossit par degrés en recevant les eaux des ruisseaux et des petites rivières qui s’y jettent successivement.

5. On voit quelquefois en mer, dans