Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/124

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tite quantité d’air nouveau et mise en mouvement, étant ajoutée à l’air pré-existant, suffit pour ébranler et mettre en mouvement toute la masse. C’est ce dont on voit un exemple frappant dans ce vent si peu volumineux et si foible qui se fait jour par les fentes des portes ou des fenêtres, et qui, tout foible qu’il paroît, est pourtant assez fort pour mettre en mouvement tout l’air d’un appartement, comme le prouve assez l’agitation de la flamme des chandelles.

23. De même que la rosée et les brouillards qui se forment près de la surface de la terre, ne deviennent jamais de vrais nuages et ne s’élèvent point jusqu’à la région supérieure de l’atmosphère, on duit penser qu’il est aussi une infinité de vents qui ne s’élèvent pas non plus à cette région élevée.

24. Près de la mer et des eaux d’une grande étendue, on sent toujours un léger souffle, qui n’est autre chose qu’un vent extrêmement foible et provenant du mouvement d’un air nouvellement formé.